Stéphanie Desbourdes, portrait d’une élève déterminée et passionnée
Quel est votre parcours ?
Je suis issue d’une formation littéraire (bac l option musique), ce qui peut sembler être un inconvénient pour intégrer la formation régisseur son, car celle-ci nécessite de bonnes connaissances en math. Mais finalement, je m’en sors bien. Musicienne classique, j’ai étudié le solfège et le piano dès l’âge de 7 ans et la contrebasse depuis quelques années. J’ai une expérience de professeur de piano et de formation musicale en cours particulier et au sein d’une école de musique. Cette culture musicale et ma pratique de musicienne représentent plutôt un avantage pour l’ensemble de la formation car, ayant été de l’autre côté de la barrière, j’ai une idée assez précise de ce que les musiciens attendent d’un “bon” régisseur son.
Pourquoi avoir choisi la formation de régisseur son à l’Itemm ?
Musicienne et passionnée de jeux vidéo, j’ai pour projet de faire de l’illustration sonore de jeux vidéo. Une seule école propose cette spécialité, et uniquement au niveau master. Un ancien élève m’a parlé de l’Itemm en précisant que je pourrais y apprendre notamment l’informatique musicale et acquérir une certaine polyvalence en multimédia. J’ai donc quitté ma première année de licence de musicologie pour intégrer la formation régisseur son qui répondait plus à mon projet professionnel.
Comment vous est venu ce projet de devenir illustratrice sonore ?
J’ai commencé à jouer aux jeux vidéos très jeune et je me suis passionnée pour cet univers. Mon autre passion étant la musique, c’est tout naturellement que j’ai voulu associer les deux. D’ailleurs, je travaille déjà, en tant que bénévole, sur un projet de jeu vidéo indépendant de type aventure-rpg qui sera accessible gratuitement pour PC. J’ai intégré cette équipe en 2008 et depuis je travaille sur la bande son du jeu. Je fais également, depuis quelques années, un travail de retranscription de bande son de jeux vidéos en midi. Tout ça me donne une certaine expérience pour pouvoir intégrer, plus tard j’espère, une équipe de développement de jeux.
Comment envisagez vous l’avenir après la formation ?
Dans quelques semaines, je vais déjà mettre un pied dans le monde professionnel de l’illustration sonore en intégrant, Tradeson, une agence de marketing sonore pour mon stage de fin de formation. Cette agence propose de l’illustration sonore pour site web, jeux vidéos, de la création de logos sonores, d’ambiances musicales… Cela va me permettre de faire mes armes et avec un peu de chance, intégrer cette agence en fin de formation. Sinon, je m’orienterais vers la régie son de spectacle au niveau de ma ville d’origine, Orléans, où j’ai déjà quelques contacts… Après quelques années et par le biais de la Validation des Acquis de l’Expérience, j’essaierai peut-être d’intégrer le Master “jeux et médias interactifs” de l’Ecole nationale du jeu et des médias interactifs d’Angoulême.
Michel Edin, de la presse écrite au monde du multimédia
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai un bac B, un BTS action publicitaire et commercial, j’ai fait du théâtre amateur et j’ai créé ma propre entreprise dans les années 90 que j’ai malheureusement dû fermer pour cause d’obligations militaires. De retour sur le marché du travail, à l’époque où l’environnement Mac faisait une percée et la publication assistée par ordinateur avec lui, j’ai travaillé plusieurs années à Paris comme chef de studio. En 1996, Ouest-France a voulu décentraliser sa mise en page dans toutes ses rédactions départementales et je suis devenu attaché d¹organisation. Mon travail consistait à former les metteurs en page de l’époque à l’outil PAO. Ensuite, j¹ai organisé le travail des rédactions et participé à l’évolution de l’outil utilisé dans les 12 départements dans lesquels Ouest-France est implanté. Ainsi, au fil des ans, j’ai participé à l’évolution du journal. Début 2000, il y a eu plusieurs rachats de concurrents et surtout l’amélioration de la lisibilité du journal. Mais le tournant qui me concerne le plus et qui m’a amené à l’Itemm, c’est le lancement de l’édition on line de Ouest-France. Il y a d’abord eu la mise en ligne des articles puis, depuis un an, il est également demandé aux journalistes de faire de la vidéo. C’est à ce moment là que je me suis dit, soit tu anticipes les futurs besoins et tu prends un congé individuel de formation, soit tu attends que l’on te le propose. J’ai choisi la première option.
Dans ce contexte spécifique, pourquoi l’Itemm ?
Manceau d’origine, je connaissais bien l’Itemm et ses formations en facture instrumentale, mais j’ai surtout découvert la formation régisseur son et sa spécialité production multimédia. Je me suis dit Banco ! Musicien passionné, je possède un home studio. Choisir cette formation me permettait d’allier évolution professionnelle et personnelle, le côté multimédia, utile pour poursuivre ma mission chez Ouest-France et la facette artistico-technique que je pourrais mettre à profit dans une possible reconversion.
Comment envisagez vous l’avenir ?
Je retournerai à Ouest-France à la sortie de l’Itemm. J’essaierai de transmettre une partie de mes connaissances acquises ici. Peut-être aux journalistes sarthois, puis, pourquoi pas, aux autres rédactions départementales. J’espère pouvoir apporter des réponses aux questions que se posent les journalistes qui, jusque là, avaient l’habitude de travailler uniquement à l’écrit. Ils sont aujourd’hui confrontés au multi-media. De plus, il n’a jamais été aussi abordable de faire de la musique en home studio, faire des films pédagogiques, des reportages. Ce ne sont pas les projets qui manquent.
Olivier Colombet, concrétisation d’une envie
Quel est votre parcours ?
Je travaille depuis l’âge de 17 ans et le moins que l’on puisse dire, c’est que mon parcours est plutôt éclectique. Je suis électricien de formation mais j’ai été moniteur d’escalade, souffleur de verre, commercial, responsable électrique pour une flotte de 80 bateaux pour finir par la conception de système électrique embarqués également pour les bateaux.
Pourquoi avoir choisi de faire la formation régisseur son à l’Itemm ?
Je suis passionné de musique depuis toujours mais plutôt en tant que spectateur et l’idée m’a toujours trotté dans la tête de pouvoir passer de l’autre côté du miroir, celui de la technique sans laquelle la magie d’un spectacle ne serait pas la même… L’opportunité s’est présentée suite au rachat de la société pour laquelle je créais des systèmes électriques embarqués. A 40 ans, je me suis alors décidé à vivre mon rêve. Compte tenu de mon secteur géographique (La Rochelle), j’avais le choix entre deux formations son mais celle de l’Itemm me semblait beaucoup plus complète et d’un niveau technique plus élevé.
Et après, quels sont vos projets ?
Je souhaiterais pouvoir un jour être régisseur général d’une salle mais avant je dois faire mes armes. Je pense faire 4 ou 5 ans sur des tournées pour « me faire la main » et ensuite intégrer une structure fixe. Et qui sait, avec l’expérience, je réussirais peut-être à devenir régisseur général. Mais on verra bien où le vent me mènera…